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Histoire

Origine du nom de Sainte-Foy

L’abbaye de Conques en Rouergue acquiert son importance et sa prospérité grâce à un moine de ce modeste prieuré qui, en 937, s’empare à Agen d’une grande partie des restes de Sainte-Foy, martyre chrétienne âgée de 12 ans à peine, morte en 303, parce qu’elle refusa de se sacrifier aux dieux du paganisme. Les reliques de Sainte Foy d’Agen étaient très vénérées en Aquitaine.

Vers 1050, l’abbaye aveyronnaise a un tel prestige que Odon de Samatan, seigneur du Savès, fait appel à elle pour une importante donation. Le hameau de Peyroliers devient un village et la base du prieuré s’élevait, sans doute au nord de l’actuelle église.

Au début : un prieuré

L’histoire du lieu commence par la donation, vers 1050, de l’alleu de Peyrolas par Odon de Samatan à l’abbaye de Sainte-Foy de Conques dans l’Aveyron. Un prieuré s’y installe et une sauveté est établie un peu plus loin : la Salvetat. Au moment de sa fondation, Sainte Foy faisait partie du Comminges. En 1231, le pape Grégoire IX lance un anathème contre Bernard de Comminges-Savès, Blanche de Lanta, sa femme, Roger d’Aspet, seigneur de Bérat, Guillaume de Comminges-Savès, Bernard-Guillaume de Lanta de Rieumes, Pierre de Seysses-Savès,Jean et Pierre Baron de Rieumes, pour le meurtre d’un moine du prieuré. Ce dernier s’oppose, en effet aux prétentions seigneuriales des Comminges. Afin de bloquer la noblesse locale, Alphonse de Poitiers, comte de Toulouse, entre en paréage (convention du droit féodal conclue entre un seigneur puissant et un ecclésiastique) avec le prieur en 1255.

En 1271, Sainte-Foy passe sous la domination des rois de France. En 1603, une transaction importante a lieu entre les moines de Conques et les religieux de la compagnie de Jésus du collège de Toulouse. Sainte-Foy est administrée par quatre consuls portant les livrées du roi. Ils sont élus par les habitants, chaque année. Parmi leurs nombreuses charges, ils ont celle de veiller à la bonne éducation et à l’instruction des enfants du peuple. La communauté nomme son Régent et si l’instruction n’est pas obligatoire, elle paraît avoir été gratuite.

Dépendances administratives

De 1290 à 1789, en Savès, Sainte Foy dépend de la jugerie royale de rivière Verdun. Chef-lieu de châtellenie, située sur la haute terrasse de la Garonne, la commune de Sainte Foy est taillée au Moyen-Age dans le massif primitif de Bouconne, secteur de Thil. Elle rassemble le village de Sainte Foy de Peyrolières et l’ancienne communauté de la Salvetat et les terroirs de Mongarros et du Parayré.

Au début de la révolution, la Constituante décrète une nouvelle division territoriale de la France. Les habitants de Sainte Foy se réunissent en assemblée générale pour demander aux députés des états généraux que leur ville devienne un chef-lieu de district ou au moins de canton. Leur pétition fut repoussée et l’ancienne châtellenie est incorporée au canton de Saint-Lys comme simple commune. Elle a conservé son ancien notariat et la recette percepteur jusqu’au milieu du XIXème siècle. L’embranchement du chemin de fer de Boulogne a sa gare terminus près de la route départementale. A cette date, Sainte Foy est détachée à la seigneurie de Savès et devient le chef-lieu d’une des douze châtellenies royales de Verdun-Rivière contrôlant une série de communautés dont Saint Lys, Beaufort, Bragayrac, Cambernard, Fonsorbes, Lherm, Saint Clar et Lamasquère.


Page mise à jour le 11 juillet 2019